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RBC BlueBay: Est-ce la fin de l’exception américaine ?

Marc Stacey, gestionnaire de portefeuille senior investment grade, évoque comment les investisseurs qui s’intéressent aux opportunités mondiales peuvent créer de la valeur et être récompensés.

Principaux enseignements :

  • L’incertitude politique, l’expansionnisme budgétaire et l’évolution de la rhétorique commerciale incitent à réévaluer le risque des actifs américains.
  • Les événements récents ont montré que la première économie mondiale ne peut pas tenir pour acquise la confiance des marchés. Ce constat a été renforcé par la décision de Moody’s d’abaisser la note du crédit souverain des États-Unis.
  • Le crédit américain reste un marché important et liquide, mais pour de nombreux investisseurs, il n’est peut-être plus le point de départ évident qu’il semblait être autrefois, et les horizons de la création de valeur s’élargissent.

Il existe un vieil adage des marchés financiers : « Quand Wall Street éternue, le monde entier s’enrhume ». Pendant des décennies, les marchés américains ont été l’épicentre de l’investissement mondial, donnant le rythme, la direction et le ton de l’appétence pour le risque partout ailleurs. Cependant, en 2025, cette force d’attraction pourrait faiblir.

La confiance dans les États-Unis sur le plan économique, budgétaire et politique commence à s’effriter. La politique commerciale du pays est de plus en plus erratique. Sa trajectoire budgétaire est incertaine. Les marchés ont déjà réagi par de la volatilité, et les investisseurs se demandent si les États-Unis peuvent encore offrir la clarté et la stabilité qui les distinguaient autre.

La façade commence à se fissurer

L’incertitude politique, l’expansionnisme budgétaire et l’évolution de la rhétorique commerciale incitent à réévaluer le risque des actifs américains. Après que les annonces tarifaires du fameux « Liberation Day » ont déclenché une correction généralisée sur les marchés, l’administration américaine a assoupli sa position, suspendant la mise en œuvre de ses décisions et entamant des négociations avec ses principaux partenaires commerciaux. Plus récemment, des décisions judiciaires adverses ont jeté un nouveau doute sur la possibilité même de mettre en œuvre les mesures proposées.

Dans le même temps, les résultats décevants des adjudications du Trésor en mai ont mis en évidence l’inquiétude des investisseurs face à l’ampleur des projets de dépenses non financés des États-Unis et, plus généralement, au manque de clarté des politiques. Bien que les adjudications suivantes aient reçu meilleur accueil, cet épisode a rappelé que même la première économie mondiale ne peut pas tenir pour acquise la confiance des marchés. La décision de Moody’s d’abaisser la note du crédit souverain américain, une décision qui reflète les inquiétudes croissantes concernant les déficits persistants et l’alourdissement de la dette, vient appuyer cet état de fait.

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